lundi 22 mars 2010

Au carré, suite

Un unique carré ne me paraissait pas suffisant. J'ai donc entrepris d'en créer un second. Les mêmes étapes se répètent donc : achat de terreau, assemblage des planches, bêchage de la terre. Après quelques efforts, j'arrive à ceci :

J'installe ensuite le deuxième carré à côté de son devancier, puis il faut enjoliver tout cela. J'opte pour un paillis d'écorce de pin pour délimiter proprement les allées entre les deux carrés et éviter au gazon de s'immiscer un peu partout. On verra à l'usage si ce choix est judicieux, mais pour l'instant, le résultat me semble visuellement réussi. J'en profite pour cerner cet ensemble d'une plate-bande dans laquelle prennent place une vingtaine de fraisiers et fraisiers des bois, ainsi que quelques œillets mignardise : 





















Dans ce deuxième carré, je joue la carte des cultures rapides en consacrant cinq cases à des radis, deux à de la roquette, deux autres à du mesclun. J'y installe aussi deux cases de feuilles de chêne et deux de carottes touchon. Enfin, je tente de faire pousser un chou et j'y déplace le romarin que j'avais initialement planté dans le premier carré. Je préfère lui consacré une case entière, placée sur un bord, car je crains qu'il prenne rapidement beaucoup de place. Ainsi situé, il devrait s'épanouir sur l'extérieur du carré et ne pas trop gêner les autres espèces.

samedi 20 mars 2010

Au carré

Parce qu'un carré de gazon c'est bien, mais qu'avec un coin potagr c'est encore mieux, j'ai consacré un bout de terrain à la plantation de légumes et de fruits. La surface réduite dont nous disposons nous a conduits vers le potager en carré. Une solution qui offre plusieurs avantages : cultures rapides, de multiples espèces en un minimum de place, aspect esthétique flatteur.

Quatre planches, quelques clous, de multiples visites aux jardineries du coin pour ramener des sacs de 70 litres de terreau et des tiges de bambou, d'innombrables coups de bêche plus tard, le terrain est près pour accueillir le premier carré. Mon carré mesure 1,3 mètre de côté et est divisé en seize cases de taille identique. Chacune peut recevoir une variété de plante ce qui permet de créer un panaché spectaculaire d'espèces.

Reste à savoir ce que je vais y mettre.

Pour me décider, je cherche l'inspiration dans L'art du potager en carré, un bouquin fort bien réalisé, qui présente une tonne de conseils pratiques et propose notamment un calendrier de rotation des cultures mois par mois et case par case. Pour mon carré, je choisis quelques aromatiques, des pois mangetout, des salades, du cresson et des navets.

Je crée un quadrillage avec les bambous, je sème, je plante et j'obtiens ceci :

Les pois mangetout occupent les quatre cases du haut. Ce sont celles situées au nord. Même si les pois s'élèveront normalement assez haut, leur ombre ne devrait pas gêner le reste du carré. Pour faire courir ces pois, j'ai installé un piquet de part et d'autre duquel courent les ficelles plantées au sol. Les rames des pois sont censées pousser en s'enroulant sur ces cordelettes. Des paquerettes et myosotis accompagnent les pois dans ces quatre portions septentrionales.

Plutôt que de décrire, un par un, les douze autres cases, un dessin sera plus utile :

mardi 16 mars 2010

1ères plantations

Puisque nous ne disposons que d'un jardin aux dimensions modestes, il n'est pas envisageable de mettre en place un potager immense. Et comme je n'y connais pas grand chose en jardinage, cette limite de place tombe plutôt bien : je cantonnerai mes erreurs dans un petit périmètre.

Dans les jours qui ont suivi notre emménagement, j'ai tenu à profiter de notre carré de nature pour y faire quelques plantations malgré l'époque qui ne s'y prêtait pas (nous étions fin octobre). Je me suis donc orienté vers les alliacées pour commencer et ai mis en terre, juste derrière la vilaine aération du parking souterrain, quelques pieds d'ail, oignon et échalote. J'ai aussi semé des graines de mache à la volée. Enfin, pour tenter de camoufler notre intimité et de compliquer la tâche de nos éventuels voisins voyeurs, cinqpieds de bambous ont pris place le long de la terrasse.

L'hiver est venu, la mache a fait quelques minuscules feuilles puis a semblé se mettre au repos. Les alliacées ont grandi très doucement mais régulièrement. Deux pieds de bambous paraissent avoir succombé, leur tronc est pâle, toutes les feuilles sont tombées. Deux autres se portent bien, merci pour eux. Quant au cinquième, je ne saurais dire dans quel état il se trouve : le bois semble vivant, mais aucune feuille se subsiste. On distingue les bambous sur la photo ci-contre (les deux de droite sont ceux que je crois morts).

On voit aussi une treille sur laquelle nous avons fait courir un chèvrefeuille, une glycine et une passiflore.

Autres éléments sur ce cliché : un superbe transat généreusement laissé par les anciens locataires, quelques plantes fraîchement rapportées de chez Truffaut et un châssis en bois qui fera l'objet d'un prochain billet.

Il faut bien commencer

Jamais, avant cette année, je n'avais tenté d'entretenir un jardin. D'abord parce que je n'ai jamais possédé de jardin, ce qui est une excellente raison. Quand j'étais enfant, j'habitais, avec mes parents, une maison ceinte de quelques centaines de mètres carrés de verdure, mais jamais l'envie de m'occuper des parterres fleuris ou du potager n'avait germé dans mon esprit.

En octobre 2009, tout a changé. L'arrivée imminente d'un bébé nous a obligés à laisser notre deux pièces en plein 15e arrondissement de Paris pour un logement plus grand. Par chance, nous avons trouvé un charmant appartement aux portes de la capitale avec - luxe rare dans cette région - un petit jardin d'environ 100 m². Ce n'est certes pas l'Eden dont rêvent les pros des bulbes et des motoculteurs, mais ce coin de nature à quelques encablures du métro est inappréciable. Même si il est engoncé entre plusieurs immeubles, même si l'extracteur d'air du parking de l'immeuble y trône (et brûle le gazon en été), même si le vis-à-vis est important.

Quand nous avons pris possession des lieux, nous n'avons trouvé que du gazon et un pied de lavande. La photo ci-contre montre l'état dans lequel nous avons trouvé le jardin lorsque nous avons visité l'appartement. On remarque la portion d'herbe cramée et les quelques plantes qui appartenaient aux précédents occupants. On devine aussi les immeubles alentour dont les habitants profitent d'une vue imprenable sur notre jardin. Un désagrément qu'il nous a bien fallu accepter, nous n'avons pas l'intention de monter un mur de parpaings d'une trentaine de mètres de haut.